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Dernière mise à jour : 24 oct.


scène et salle dabl BALLHAUS à l'abandon
Ballhaus abandonné - Scène et salle de danse ALLEMAGNE

Littéralement "Maisons de Bal", les "Ballhäuser" ont joué un rôle social et culturel majeur en Allemagne, en particulier à Berlin.


Aux origines, le phénomène des Ballhaus s'est développé principalement à partir de la fin du XIXe siècle et a connu son apogée pendant l'Empire allemand (jusqu'en 1918) et surtout durant la République de Weimar (les "années folles" de Berlin, les années 1920). Beaucoup de ces salles de bal étaient situées dans les arrière-cours des immeubles, notamment à Berlin, ce qui leur donnait un aspect plus discret et populaire. Elles étaient souvent richement décorées de stucs ou possédaient de grandes salles des miroirs. Les Ballhäuser avaient plusieurs fonctions essentielles dans la vie sociale, le rôle premier était le lieu de danse populaire, toutes les classes sociales étaient acceptées, mais pas jusqu'à l'aristocratie ... On y pratiquait des danses de couple populaires : valses, polkas, tangos, fox-trots, charleston et, plus tard, le swing. Espace de Rencontre Sociale, ils servaient de lieu de rencontre central, souvent moins formel que les théâtres ou les clubs huppés. C'était un lieu de socialisation, de flirt et de célébration, facilitant le mélange de différentes couches sociales. Ils intégraient de la restauration et des bars de thés dansants en après-midi, et de grandes salles de bal la nuit, animées par des orchestres de musique Schlager ou de jazz En tant que patrimoine et lieux Historiques, ils ont traversé les guerres et les régimes, conservant une patine d'époque et servant de témoins vivants de l'histoire allemande du XXe siècle.





Les Ballhäuser ont connu un déclin progressif , le régime nazi (1933-1945) a réprimé une grande partie de la culture libre et cosmopolite des années 1920 (en particulier le jazz et le swing), forçant certains lieux à fermer ou à restreindre leur programme.

Les bombardements de la Seconde Guerre mondiale ont également détruit de nombreux bâtiments historiques. L'arrivée du Rock'n'roll et de la musique disco à partir des années 1950 et 1960 a marginalisé la culture des bals de couple traditionnels. Les jeunes ont préféré les discothèques et autres formats. Dans les décennies suivantes, beaucoup de ces bâtiments, souvent délabrés (notamment à Berlin-Est, ex-RDA), ont été abandonnés ou fermés par manque de rentabilité ou de rénovation,  l'urbanisation et la gentrification les a remplacés.



" Je considère comme gaspillée toute journée où je n’ai pas dansé "


Friedrich Nietzsche



sal de balle abandonnée en Allemagne
Magnifique salle de Bal à l'abandon - Allemagne 2021




Le devenir actuel des Ballhäuser est marqué par une tendance à la préservation du patrimoine et, dans une certaine mesure, à la renaissance en tant que lieux hybrides, mélangeant tradition et modernité. Même si beaucoup ont disparu ou ont été convertis, ceux qui restent jouent un rôle culturel important.

Face à la difficulté de vivre uniquement du bal traditionnel, certains Ballhäuser ont été réinventés, ils se transforment en théâtres ou en salles de spectacle avec un accent sur une programmation nouvelle et politiquement engagée, beaucoup sont loués pour des fêtes privées, des mariages, des tournages de films ou des événements d'entreprise, car leur architecture historique et leur vaste espace en font des lieux prisés.

Il existe une petite "renaissance" des bals populaires, bien que cela ne se traduise pas par la réouverture massive d'ancien sites, le retour du Swing et du Tango et un regain d'intérêt pour les danses des années 1920 à 1950, notamment le Lindy Hop et le Tango Argentin, trouvent refuge dans ces lieux historiques.

On entre donc dans le concept de fête nostalgique, des événements thématiques (souvent appelés années 20 parties) recréent l'ambiance des "Années Folles", souvent dans ces cadres préservés, contribuant à maintenir l'activité de ces lieux.

En résumé, les Ballhäuser ont cessé d'être l'unique centre de la vie sociale nocturne, mais ils ont trouvé une nouvelle vocation en tant que lieux de mémoire, théâtres de la diversité culturelle et espaces événementiels, témoignant de l'histoire populaire allemande, et en particulier berlinoise.



Souvenirs de bal et époque révolue - Allemagne 2021
Souvenirs de bal et époque révolue - Allemagne 2021

 
 
 

Peintures de ruins dans une villa abandoné en Italie
Ruines de Palais en peintures - Villa Italie

"Tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines. Ce sentiment tient à la fragilité de notre nature, à une conformité secrète entre ces monuments détruits et la rapidité de notre existence."

Cette citation de F.R Chateaubriand du 19eme siècle témoigne de l'attachement et de la fascination des ruines par l'Homme. Quelque soit le parallèle avec les aléas, la fragilité et l'inconnu d'une vie humaine, la ruine reste un totem de civilisation, comme un témoignage, un récit. Aussi inertes soient elles, elles n'ont jamais autant parlé, raconté, expliqué, et surtout inspirées...

En effet, dès le 17eme siècle, plusieurs peintres de renoms ont immortalisés des ruines dans leurs tableaux, leurs donnant à la fois un sens historique mais aussi artistique. DESIDERIO, PANINI, PIRANESE, PATEL ou encore HUBERT ROBERT mettent à l'honneur la ruine dans leurs compositions faisant référence à une forme de nostalgie et une magnificence de ces architectures déstructurées ... Sujet de peintures, la ruine et leurs représentations incarnent de ce fait une fonction dans la mémoire collective. Devenant un objet artistique, on passe de la ruine de terrain à la ruine d'atelier ou la peinture devient fantaisiste imaginant des architectures grandiloquentes abandonnées, surtout après le 17eme siècle. Les peintures de ruines finiront par témoigner de la vanité des civilisations, de leurs grandeurs et de leurs savoirs au delà du fait que les lieux n'ont pas eux la chance de rester dans leur éclat originel.



Colonnes et ruines d'un palais en peinture dans une villa abandonnée en Italie

Chaque fois que je découvre des peintures dans une villa ou un palais abandonné, je cherche le détail de ruines, et souvent elles apparaissent, jusqu'à ce qu'elles soient souvent le sujet principal. Découvrir des peintures de ruines dans des ruines donne un sentiment incroyable de répétition entre plusieurs siècles ou je deviens moi même le témoin de cette évolution, comme je le l'ai déjà écrit "Déclin de la beauté et beauté du déclin" vont de paire dans cette thématique presque fractale. Le plus étonnant dans la peinture de ruines , c'est de voir que dans l'histoire de l'art ceci à ne place majeur et une esthétique propre tel que je cherche à le reproduire en photographie, ce qui renforce le rôle de la photographie sur le témoignage artistique des architectures.


"La peinture de ruine est en apparence un contresens artistique, puisque elle met en évidence le caractère éphémère du travail humain et le triomphe final de la nature sur les prétentions des artistes à esthétiser le monde. Pourtant, la mise en scène des ruines est bel et bien devenue, essentiellement au XVIIIe siècle, un genre pictural en soi, dont on peut découvrir quelques représentants, en écho à l’exposition"

 


Comme le précise Koudelka, la peinture de ruines a fait sa place dans le monde de l'art, la redécouvrir dans des lieux eux mêmes en ruines a une saveur tout particulière que j'adore comtempler dans cetaines découvertes essentiellement faite en Italie. De la j'ai souhaité faire une série spécifique que vous pouvez retrouver sur mon site et je la nomme PIKTURA




 
 
 

Dernière mise à jour : 28 nov. 2024

Durant prêt de dix mois, j'ai testé bon nombre de créations d'images sur un logiciel d'intelligence artificielle (IA) pour de la création d'images. Essayer de comprendre le fonctionnement, le concept et son utilité , son aboutissement , était une logique et une méthode avant de produire une critique sur la chose. L'IA est potentiellement un bonne chose en tant que média, aide, guide dans le médical, le géographique, le météorologique, il devient de l'assistanat dans tout ce qui touche à la langue, à l'écriture, il fait des humains des assistés, ce qui les rend donc moins autonomes , moins éclairés, moins lucides... En ce qui concerne l'image , la se pose directement un problème d’éthique car la définition de la photographie est totalement trompée . "Peindre avec la lumière" n'aura jamais été autant bafoué que par ces utilisateurs d'une technologie au combien avilissante et qui ne prône en rien le progrès ...à mes yeux c'est une chute vertigineuse vers la facilité, et ceux qui choisissent la facilité sont d'accepter les efforts, la réflexion , le travail pour accéder à la qualité. Cet outils trompeur et mesquin se montre en plus plagieur ... j'ai donc définitivement ressenti en moi cette lutte d'honneur contre l'AI en Photographie.


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"J'ai testé plein de choses drôles et insolites sortant de mon imagination, c'est facile et déconcertant, le résultat relativement attrayant, voir même au rendu parfois sympa comme cette image de Muppets à la guerre, mais son air bébête est au final un beau résumé... a quoi cela rime? Certains disent que c'est un explorateur de rêves, d'autres que ça va aider les artistes... mais au final c'est de l' APO , terme personnel pour assistanat par ordinateur ... ou est la création, la compétence, la création ?

De plus, qu'en est-t-il du statut juridique de ces milliers de visuels dérobés sur la toile pout créer une image , ou est le respect de la protection intellectuelle? Qui est le propriétaire de l'image? Il est probable que certains veulent être à la page, à la mode en se définissant comme des "boss du prompt" mais au final toutes leurs images se ressemblent encore toutes, l'imaginaire de l'humain touche déjà ses limites , demême pour les vidéos. Gonfler des comptes insta et gonfler des egos n'a aucun interêt, les images produites sont d'autant plus utilisées la plupart du temps pour des fakes news, des contenus pauvres et inutiles, des tromperies ... le comble de la médiocrité avec des influenceuses insta cr"rd totalement en AI... le pathétique n'a âs de fin ...


La photographie est un art parce qu'elle est générée par l’humain, l'AI est un bot, on ne mélange pas la machine avec LES SENSIBLES...


La création artistique et photographique reste une compétence technique d’exécution , une acuité réflexive sur les projets, une sensibilité personnelle sur les prises de vue, un regard, un moment, une idée... rien de tout cela ne peut être entaché par l'AI... Étant fervent défenseur de la photographie et de sa propre définition ... L'humain capture la lumière et joue avec, l'AI ne peut intervenir dans aucune confusion possible et même sur ce qui se passe en ce moment ou les gens sont capables de confondre une vraie photographie et une image AI, c'est désolant. Avec une grande stupeur, on se rends compte également que des magazines de renom contournent le sujet, jouent la polémique et questionne au lieu de défendre l'art photo et sa philosophie. Republier sur les réseaux des images AI,en les comparant aux photographies crée un malaise et c'est à contre courant qu'est présenté cette facilité artificielle qui décrédibilise totalement le talent d'un photographe. Le danger réside également dans l'assistanat et la consommation que cela génère... un prompt va créer une image en 20sec et offrir une popularité à un instagrameur, c'est ce qu'il recherche, il n'y a en rien un processus créatif , une démarche, un projet , un message, on est donc tombé fortement dans le putaclic ou il faut sortir le visuel tendance ou sensationnel... ce qui n'est pas du tout de l'ordre de l'authentique comme peut l'être la photographie et son créateur. Ce danger, c'est à la fois la perte de compétence et la tromperie à hauteur internationale, même Elon Musk l'avoue, "L'intelligence artificielle est potentiellement plus dangereuse que les armes nucléaires". L'humain présente souvent ses faiblesses face à la facilité... mais il est censé être capable de bon sens et de valeurs pour différencier à juste titre ce que vaut l'art réél et le tout venant artificiel.

" Pour exercer sa suprématie intellectuelle, l’homme créa l’intelligence artificielle à son image, au risque de s’y soumettre... "
Woody Allen


la photographie est pour moi une création noble, en quête d’émotion ou l'on recherche l'alchimie avec la lumière dans son environnement et en l'instant.



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Le fait d'avoir testé l'AI me permet aujourd'hui de me positionner et me conforter clairement sur l'envie de faire et refaire de la photographie dans sa pure nature, voir redécouvrir l'argentique, ou même m'essayer au sténopé. La magie reste naturelle dans ces démarches bien plus authentiques et plus respectueuses. En photographie, le projet est sincère. Toutes les photos ne sont pas parfaites mais c'est cette imperfection qui fait son charme, son unicité et donc son réel intérêt. Au final est ce un mal pour un bien , que certaines consciences puissent prôner encore un peu la noblesse de la photo, à mon petit niveau, cela fait résonner en moi ce slogan " BACK TO BASIC " avec l'envie de me creuser la tête pour donner le meilleur de mes idées en images

et surtout sans assistanat...


Bonne création à vous ! #NOAI


La photographie ne peut pas être comparé à l'intelligence artificielle en terme de créativité , de valeurs et d'éthique, elle est et demeurera une activité noble ou la sensibilité humaine de l'esthétique sera supérieur à celle de la machine.



" Ce que la photographie reproduit à l'infini n'a lieu qu'une seule fois ... "

Roland Barthès


 
 
 
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